Histoires matérielles : terre cuite, bois, métal et autres objets
Des pots et des potes : Mélanges offerts à Lucien Rivet
Archéologie et Histoire Romaine
33
Collection dirigée par
Christophe Pellecuer
textes réunis par
David DJAOUI
Histoires matérielles :
terre cuite, bois, métal et autres objets
Des pots et des potes : Mélanges offerts à Lucien Rivet
avec des contributions de
P. Bailer, C. Barra, C. Barthélemy-Sylvand, J. Benezet, L. Benquet, J. Bérato, L. M. Bertino, F. Bigot,
M. Bonifay, P. Bordigone, L. Bouby, R. Brulet, M. Bustamante, C. Capelli, L. Cavassa,
C. Cenzon-Salvari, D. Champeaux, L. Chrzanovski, K. Chuniaud, F. Cibecchini, R. Clotuche, F. Convertini,
M. Cruciani, R. Delage, A. Desbat, D. Djaoui, A. Doniga, G. Duperron,
P. Excoffon, A. Ferdière, R. Ferrette, N. Garnier, F. Gateau, G. Gaucher, P. Gohier, C. Huguet,
S. Ivorra, M. Joly, C. Joncheray, M. Leguilloux, S. Lemaître, Y. Lemoine, L. Long,
M. Loughton, C. Malagoli, P. Marty, F. Marty, G. Maza, J. C. Mège, M. Mesquida,
T. Mukai, A. L. Mullor, I. Navarro, N. Nin, E. Pellegrino, A. Quevedo, A. Ribera,
C. Richarté-Manfredi, A. Richier, M. Sciallano, T. Silvino, L. Simon, J. F. Terral, E. Teyssier,
A. Theodossiadis, F. Topoleanu, J. C. Tréglia, M. Valente, M. Vazquez,
C. et Ch. Vernou, F. Villedieu, S. Willems
Préface de Jean JOUANAUD, Jean GUYON et Rollins GUILD
Éditions Mergoil
Autun
2016
Tous droits réservés
© 2016
Diffusion, vente par correspondance :
Editions Mergoil
37 Rue du Faubourg Talus
F - 71140 Autun
Tél : 0345440444
e-mail : contact@editions-mergoil.com
ISBN : 978-2-35518-054-5
ISSN : 1285-6371
Aucune partie de cet ouvrage ne peut être reproduite
sous quelque forme que ce soit (photocopie, scanner ou autre)
sans l’autorisation expresse des Editions Mergoil.
Texte : auteurs
Saisie, illustrations : idem
Mise en pages : Editions Mergoil
Couverture : Editions Mergoil
Dessin couverture : mur de soutènement occidental de la butte
Saint-Antoine de Fréjus. Dessin : V. Petit, 1864, DAO : S. Savornin
Dépôt légal mai 2016
Liste des auteurs
de la Communication, CCJ UMR 7299,
13094, Aix en Provence, France.
Romuald Ferrette
Inrap
Catherine Barra
(Inrap, CCJ-UMR 7299), catherinebarra.
inrap@gmail.com
Carine Cenzon-Salvari
docteur en archéologie de l’Université du
Maine, chercheur associé CCJ/ CNRS UMR
7299
Nicolas Garnier
SAS Laboratoire Nicolas Garnier, 32 rue de
la Porte Robin, 63270 Vic-le-Comte. (www.
labonicolasgarnier.eu). Chercheur associé
à l’AOROC UMR 8546, Ecole Normale
Supérieure de Paris-Ulm. Email : labo.
nicolasgarnier@free.fr
Céline Barthélémy-Sylvand
céramologue Inrap, chercheur au sein de
l’équipe GAMA (UMR 7041 – Arscan)
Fabrice Bigot
Doctorant en Archéologie, Université de
Montpellier, UMR 5140, Lattes
Jérôme Bénézet
Pôle Archéologique du département des
Pyrénées-Orientales, chercheur associé à
l’UMR 5140 -»Archéologie des Sociétés
Méditerranéennes» (Lattes)
Laurence Benquet
INRAP GSO, UMR 5608 TRACES
Jacques Bérato
Centre Archéologique du Var
Lucia Bertino
Già funzionario archeologo presso la
Soprintendenza Archeologia della LiguriaMinistero dei beni e delle attività culturali e
del turismo (MiBACT)
Michel Bonifay
Centre Camille Jullian (Aix Marseille
Université, CNRS, Ministère de la Culture et
de la Communication, INRAP, UMR 7299,
Aix-en-Provence).
Délphine Champaux
Archéologue contractuelle (CDD).
Kristell Chuniaud
INRAP, Clermont-Ferrand
Fabienne Gateau
conservateur du patrimoine, Musée
départemental de la Céramique à Lezoux,
Puy-de-Dôme.
Laurent Chrzanovski
Prof. Dr. Habil. PostD., Ecole Doctorale
d’Histoire et d’Archéologie, Université de
Sibiu «Lucian Blaga» (l.chrzanovski@
bluewin.ch)
Gregory Gaucher
Service Archéologie et Patrimoine de la Ville
de Fréjus (SAPVF)
Franca Cibecchini
Archéologue chargée de mission, responsable
du littoral corse, Département des recherches
archéologiques subaquatiques et sousmarines (DRASSM)
Raphäel Clotuche
Inrap, UMR 7041 Nanterre, équipe GAMA
Fabien Convertini
INRAP Méditerranée, UMR 7269 LAMPEA
Michel Cruciani
Centre Archéologique du Var
Richard Delage
Inrap, UMR 8546 CNRS-ENS, Paris
Paola Bordigone
Dipartimento di Storia, Archeologia e Storia
dell’Arte, Università Cattolica del Sacro
Cuore di Milano
Armand Desbat
DR émérite, laboratoire de céramologie,
CNRS, UMR 5138 ArAr.
Laurent Bouby
Institut des Sciences de l’Evolution de
Montpellier – UMR 5554
David Djaoui
Musée départemental Arles antique, CNRS,
Centre Camille Jullian
Raymond Brulet
Professeur émérite de l’Université catholique
de Louvain, Membre du Conseil
d’administration de la SFECAG.
Aline Doniga
Doctorante en Archéologie, Université AixMarseille, UMR7299, Archéologie
méditerranéenne et Africaine, Centre Camille
Jullian
Macarena Bustamante
Programa Juan de la Cierva, Micinn.
Universidad Autónoma de Madrid. macarena.
bustamante@uam.es
Claudio Capelli
Dipartimento di Scienze della Terra,
dell’Ambiente e della Vita (DISTAV),
Università degli Studi di Genova, Gênes.
Collaborateur associé au Centre Camille
Jullian.
Laëtitia Cavassa
Ingénieur d’études CNRS, Aix Marseille
Université, CNRS, Ministère de la Culture et
Guillaume Duperron
Arkemine / UMR5140 « Archéologie des
Sociétés Méditerranéennes »
Pierre Excoffon
Service Archéologie et Patrimoine de la Ville
de Fréjus (SAPVF)
Alain Ferdière
Professeur honoraire d’Archéologie
Nationale, Laboratoire Archéologie et
Territoires, UMR CITERES, Tours ;
ferdiere@club-internet.fr
—7 —
Pauline Gohier
Doctorante Aix-Marseille Université, Ecole
doctorale 355
Rollins Guild
Maître de conférences en archéologie
médiévale, retraité, Université de Strasbourg,
67081, Strasbourg, France
Jean Guyon
Directeur de recherche émérite au CNRS, Aix
Marseille Université, CNRS, Ministère de la
Culture et de la Communication, CCJ UMR
7299, 13094, Aix en Provence, France
Céline Huguet
Direction Archéologie de la ville d’Aix-enProvence
Sarah Ivorra
Institut des Sciences de l’Evolution de
Montpellier, UMR 5554
Martine Joly : Maître de conférences en
Antiquités Nationales, HDR, UMR 8167,
Orient et Méditerranée, Antiquité classique et
tardive, Paris-Sorbonne Université
Claire Joncheray
ESPRI, UMR 7041 ArScAn
Jean Jouanaud
Maître de conférences (histoire ancienne)
retraité, Centre Paul-Albert Février – CNRS,
MMSH – Aix-en-Provence, jljouan@free.fr
Martine Leguilloux
Centre Archéologique du Var
Séverine Lemaître
Université de Poitiers − EA 3811 HeRMA
Yvon Lemoine
Service Départemental d’Archéologie du Var
Luc Long
Directeur de fouille, DRASSM, MCC
Matthew E. Loughton
ARAFA, atomicamphorae@yahoo.co.uk
Claude Malagoli
Doctorant en Lychnologie, Laboratoire
Chrono-environnement UMR 6249 CNRS,
Université Bourgogne Franche-Comté.
Frédéric Marty
Pôle Intercommunal du Patrimoine Culturel /
Métropole Aix-Marseille Provence
Pierre Marty
Inrap Grand Sud-ouest, UMR 5608, Traces
Guillaume Maza
Bureau d’études et d’investigations
archéologiques Eveha, UMR5138
Archéologie et Archéométrie (ARAR)
Jean-Claude Mège
Musée d’Archéologie et d’Histoire de Nyons
et des Baronnies
Miquel Mesquida
Archéologue autonome
Tomoo Mukai
« The National Museum of Western Art » 7-7,
Ueno-koen, Taito-ku, Tokyo 110-0007, Japon.
Alberto López Mullor
Conseil Général de Barcelone et Université
Autonome de Barcelone.
Ildefonso Navarro
Ayuntamiento de Estepona.
ildefonsonavarro@gmail.com
Nùria Nin
Conservateur en chef du patrimoine. Direction
Archéologie de la Ville d’Aix-en-Provence.
Chercheur associé aux UMR 5140 et 6573
Emmanuel Pellegrino
Service Archéologie et Patrimoine de la Ville
de Fréjus (SAPVF)
Alejandro Quevedo
Escuela Española de Historia y Arqueología
en Roma, Consejo Superior de
Investigaciones Científicas (CSIC)
Sonia Savorin
Infographiste, Service Archéologie &
Patrimoine, Ville de Fréjus
Martine Sciallano
Conservateur du Patrimoine
Tony Silvino
Bureau d’études Eveha ; UMR 5138
Archéologie et Archéométrie
Laure Simon
Inrap, UMR.6566, CREAAH, Rennes.
Jean-Frédéric Terral
Institut des Sciences de l’Evolution de
Montpellier, UMR 5554
Eric Teyssier
Université de Nîmes
Antony Theodossiadis
Centre Archéologique du Var
Florin Topoleanu
Dr., Vice-président de la Commission
Nationale d’Archéologie, ancien directeur de
l’ICEM Tulcea, directeur des fouilles de
Noviodunum, chercheur senior, ICEM Tulcea.
Jean-Christophe Tréglia
LA3M, UMR 7298, CNRS-Aix Marseille
Université
Marina Valente
Centre Archéologique du Var, Chercheur
associé au CNRS, Centre Camille Jullian,
UMR 7299
Michel Vazquez
Président de l’association 2ASM
Claudine et Christian Vernou
Claudine : Professeur certifié d’histoire et
géographie, Spécialiste de lampes à huile
romaines ; Christian : Conservateur en chef
du Patrimoine, Chercheur associé à l’UMR
6298, ARTéHIS, Dijon.
Sonja Willems
Inrap, UMR 7041 Nanterre, équipe GAMA
Albert V. Ribera i Lacomba
Secciò d’investigaciò Arqueològica
Municipal, Ajuntament de Valencia, siam@
valencia.es
Catherine Richarté-Manfredi
Inrap, Ciham, UMR 5648, catherine.
richarte@inrap.fr
Anne Richier
Inrap, ADES, UMR 7268, anne.richier@
inrap.fr
—8 —
SOMMAIRE
Préface de Jean Jouanaud
13
Préface de Jean Guyon et Rollins Guild
17
Introduction
21
Alain Ferdière
Archéologues et spécialistes, archéologie et archéo-sciences, un problème méthodologique,
épistémologique et déontologique.
25
Nicolas Garnier
Quel rôle pour les chimistes dans les recherches en archéologie ?
31
Jérôme Bénézet
La diffusion de la céramique arétine à vernis noir en Gaule méridionale.
51
Macarena Bustamante, Ildefonso Navarro
De la Graufesenque à la Bétique. Premier aperçu sur l'étude de l'épave du Guadiaro
(Estepona, Espagne).
63
Paola Bordigone
Un esemplare in terra sigillata gallica con decorazione excisa da Pioltello (Milano) :
nuove rilessioni.
69
Alberto López Mullor
Sigillées hispaniques de la villa romaine de Darró (Espagne).
77
Jean-Claude Mège
Un vase de forme inédite en sigillée claire B/luisante.
99
Jacques Bérato
Une singularité varoise, la céramique modelée du Ier au VIIe s. ap. J.-C.
105
Raymond Brulet
Chocolat bleu pâle. Colorimétrie des sigillées tardives.
115
Martine Joly
Importation de la vallée du Rhône en Alsace romaine : un médaillon trouvé à Biesheim (68).
123
Armand Desbat
À propos d'une série de moules d'appliques trouvés à Vienne au XIXe s.
129
Richard Delage, Sonja Willems et Raphäel Clotuche
Néptune sur sigillée claire B à Famars (Nord, Fr).
137
Pierre Marty
Dans le Gers, ça tourne rond pour les lampes.
143
Claude Malagoli
Les importations de lampes en terre cuite d’origine fosséenne dans le Centre-Est de la Gaule
au Haut-Empire. Les exemples issus d’Autun (Saône-et-Loire) et de Besançon (Doubs).
149
Fabienne Gateau
Lampes de la collection Fabre-Olier conservées au musée départemental de la céramique à
Lezoux (Puy-de-Dôme).
159
—9 —
Laurent Chrzanovski
Une Minerve touchante, maternelle et féminine. Une scène inédite sur une lampe des fouilles
du dépotoir d'Arles-Rhône 3.
173
Florin Topoleanu, Laurent Chrzanovski
Une découverte lychnologique unique à Noviodunum (Tulcea, Roumanie) : des archétypes,
des moules et leurs productions...
181
Franca Cibecchini
Et iat lux … à 20 000 lieues sous la mer ! Nouvelles données sur la cargaison de lampes de
l’épave profonde Aléria 1.
193
Séverine Lemaître
Corps à corps au Létôon de Xanthos (Turquie).
203
Tony Silvino
Un peu de lumière au cœur de la colonie de Lyon/Lugdunum.
211
Alejandro Quevedo, Tomoo Mukaï
Lampes à décor de Baubô dans un contexte du IVe siècle à Marseille.
215
Laurence Benquet
Une production caractéristique du sud de la vallée de la Garonne : les grands vases de stockage
à pâte grise à la in de l’âge du Fer.
237
Guillaume Maza
Le plat à poisson Lamboglia 23 de la rue de Bourgogne à Vienne.
255
Laëtitia Cavassa
« Patinae made in Cumae » : les céramiques à vernis rouge pompéien de Cumes.
263
Emmanuel Pellegrino
Les pots à collerette interne du début de l’époque impériale. Des vases de réserve destinés à la
lacto-fermentation ?
281
Claudine et Christian Vernou
C’est dans les vieux pots… La marmite des Lingons.
295
Delphine Champeaux
Des africaines chez les séquanes.
301
Céline Huguet
Estampilles sur mortiers, dolia et briques italiques d'Aquae Sextiae (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône).
311
Pauline Gohier
Du nouveau sur les grands vases de type skyphoi à glaçure plombifère.
323
Nùria Nin
La cave antique du site des Thermes Sextius à Aix-en-Provence.
331
Pierre Excoffon, Yvon Lemoine, Gregory Gaucher, Emmanuel Pellegrino, Claire Joncheray,
Martine Leguilloux
Un foyer, des amphores et une poêle à frire… Un espace culinaire à Fréjus ?
Jean-Christophe Tréglia, David Djaoui, Luc Long, avec la collaboration de Michel
Bonifay et Claudio Capelli
Marseille. La céramique de l’Antiquité tardive du gisement sous-marin de l’anse des Catalans
(IVe-VIIe s. ap. J.-C.).
— 10 —
349
359
Luc Long, Michel Vazquez
Note préliminaire sur une roue romaine en bois, cerclée de fer, provenant du Rhône, à Arles.
381
Luc Long, Aline Doniga, Guillaume Duperron
Note sur un support de lampe en bronze découvert dans le Rhône, à Arles (Bouches-du-Rhône, Fr.).
389
Catherine Richarté-Manfredi, Catherine Barra, Anne Richier
Notes sur le cimetière marseillais du promontoire du Pharo : un faciès caractéristique de l’extrême
in de l’Antiquité.
395
Marina Valente avec les contributions de P. Bailer, C. Cenzon-Salvaire, M. Cruciani,
M. Leguilloux, A. Théodossiadis
Une tombe-bûcher collective dans l'espace funéraire de la Grand' Pièce à Cabasse, Var
415
Matthew E. Loughton
Punic amphorae from Toulouse ‘caserne Niel’ (Haute-Garonne, Fr.).
431
Céline Barthélemy-Sylvand
Orléans/Genabum, aperçu d’une place commerciale au travers des amphores.
437
Frédéric Marty, Laurent Bouby, Sarah Ivorra, Jean-Frédéric Terral
Conserves d'olives hispaniques en amphores, au Ier s., sur le site de l'Estagnon (Fos-sur-Mer,
Bouches-du-Rhône, Fr.)
481
David Djaoui
Les amphores de type Haltern 70 : olives ou defrutum ? Et que faire des tituli picti concernant
la sapa, le mulsum, la muria et l'hallex ?
489
Lucia Maria Bertino
Anfore e dolia dalla Villa romana del Varignano (Le Grazie, Porto Venere, It.)
513
Fabrice Bigot, Guillaume Duperron, Luc Long
Quelques types méconnus d'amphores orientales découverts dans les ports d'Arles.
525
Laure Simon, Richard Delage, Romuald Ferrette
A propos d'un contexte de la fin de l'Antiquité à Vannes (Morbihan) et de la découverte de quelques
amphores orientales et africaines tardives en Bretagne.
533
Michel Bonifay, Claudio Capelli
Recherches sur l’origine des cargaisons africaines des épaves du littoral français (II) :
Port-Vendres 1 et Pointe de la Luque B
537
Albert V. Ribera i Lacomba, Miquel Rosselló Mesquida
Imports of ceramics from the Eastern Mediterranean in the territory of Valentia in Late
Antiquity period (5th centuries - 7th AD).
551
Martine Sciallano
Archéologue ? tu n’y penses pas ? c’est pas un métier !
561
Kristell Chuniaud
563
Une production méditerranéenne qui favorise les échanges et la consommation ; petite histoire d’un apéritif anisé.
— 11 —
Pierre Excoffon et al.
Un foyer, des amphores et une poêle à frire...
Un espace culinaire à Fréjus ?
Pierre Excoffon, Yvon Lemoine, Gregory Gaucher, Emmanuel Pellegrino,
Claire Joncheray, Martine Leguilloux
L
a fouille préventive de l’îlot Camelin a été
réalisée par le Service Archéologie et Patrimoine
de la ville de Fréjus durant l’année 20131. L’opération a
concerné une superficie totale de près de 2000 m2,
localisée entre la butte Saint-Antoine au Sud-Ouest et la
place Formigé au nord-est, c’est-à-dire sur le flanc sudouest de la butte naturelle sur laquelle la ville est installée
(fig. 1). Ce quartier s’organise selon le plus ancien réseau
urbain connu et défini par L. Rivet comme le réseau A,
orienté NL 14°50’ E2.
10m
Le théâtre
domus occupées jusqu’à la fin du Ier s. ap. J.-C. Les
terrassements effectués lors des phases postérieures et la
récupération presque totale des structures bâties composant
la maison 2 rendent difficile sa restitution, alors que la
maison 1, située à l’ouest, conserve des structures et des
niveaux bien mieux conservés. Cette domus comporte
plusieurs phases d’occupation, mais la plus ancienne
(phase 2B), dont la fin est marquée par un incendie qui
intervient peu avant la fin du Ier s. ap. J.-C., a livré les
restes d’une cuisine et d’une partie de son mobilier. Cet
incendie, étendu à l’ensemble de l’insula, a permis la
conservation partielle des derniers niveaux d’occupation
de cette cuisine.
30m
Description
L'amphithéâtre
La plate-forme
30m
20m
10m
Le port
5m
La Butte St Antoine
Vestiges observés
Vestiges relevés au tachéomètre
Les thermes de Villeneuve
0
Voies relevées au tachéomètre
Voies observées
Restitutions
Courbes de niveau
500m
Ville de Fréjus
Service Archéologie et Patrimoine
Fig. 1 : Plan d’ensemble de la ville antique et localisation de l’îlot
Camelin (SAPVF/C. La Rocca d’après Rivet et al. 2000 modiié).
La fouille a permis de dégager la largeur complète
d’une insula, soit 34,23 m, et les deux voies cardines qui
la bordent3 (fig. 2). L’occupation couvre plus de quatre
siècles, entre le changement d’ère et le IVe s. ap. J.-C.
Si une partie de l’analyse des données de fouille est
toujours en cours, l’interprétation de l’organisation de
l’insula permet malgré tout de restituer au moins deux
1 Excoffon et al. 2013
2 Rivet et al. 2000
3 La construction de cette insula succède à une première phase encore
mal déinie, constituée de maisons plus petites et de rues étroites mais de
même orientation.
Cet espace d’habitat, partiellement connu, se trouvait
au sein d’une insula. Le plan de cette maison n’a pas été
clairement défini et les comparaisons avec des modèles
« identifiés », comme les maisons à atrium4, ne permettent,
pour le moment, aucun rapprochement. Si l’identification
des communications vers les espaces extérieurs est
problématique, quatre pièces ont néanmoins été clairement
définies. Ainsi, trois espaces (B, C et D) paraissent
s’organiser autour d’un quatrième (A) (fig. 3). La pièce A
est rectangulaire (2,8 x 3,7 m) avec des murs recouverts
d’un enduit blanc lissé. Elle est séparée de la pièce B par
une cloison à pans de bois et le passage entre les deux
devait s’effectuer par une ouverture située dans la partie
sud. La pièce B est constituée d’un plancher (fig. 4) Les
murs sont couverts d’un enduit peint représentant des
candélabres surmontés d’oiseaux, à l’image de ceux
découverts dans l’atrium de la maison de la Place
Formigé5. Vers le sud, on accède à une pièce, apparemment
plus vaste (6,10x3,30 m), mais dont l’état de conservation
n’a pas permis de conserver le décor, ni même la nature
du sol. Enfin, à l’ouest de la pièce A, on entre dans un
autre espace situé à 0,60 m en contre-bas6 : la pièce C. Il
4 En revanche, le plan de la maison qui succédera à celle-ci, après
l’incendie, est organisé autour d’une cour centrale.
5 Excoffon, Vauxion à paraître et Rivet 2010, 270
6 8,40 et 7,60 m ngf.
— 349 —
Pierre Excoffon et al.
VP3486
88
MR34
74 MR3945
77
78
CL34
CL34
VP34
79
CL34
06
97
MR34
93
SB34
portiques
95
SB34
94
SB34
MR35
voies
33
MR31
MR30
02
MR60
CL30
35
MR30
murs
CN
30
31
97
34
96
MR31
collecteurs
96
FS60
FS60
6097
FR
sols
63
74
MR60
MR34
82
66
MR60
rubéfiés
11
FS61
06
MR60
MR61
4
72
77
MR60
75
MR30
90
43
MR39
46
CN38
9
MR33
4
13
1
CN
32
31
8
86
CN32
46
SB39
62
US35
MR39
0
TR112
MR30
MR39
19
MR319
84
33
VP32
06
89
VP30
15
90
59
MR30
MR37
75
13
VP39
008
VP30
CN
0
61
MR38
018
SB30
12
CN38
98
55
CN30
17
92
MR50
70
BQ37
MR3206
8
CN403
FS5058
68
40
CN
46
SL37
62
61
017
MR38
FR30
80
ML38
86
MR38
3
CL4007
40
MR310
BQ38
CN38
cardo
I-7
7
MR408
70
705
SB37
41
22
MR3
93
CN38
CN
MR35
90
MR35
1
MR20
MR103
MR34
MR37
05
35
20
30 BL
MR20
MR35
70
CN32
62
CL102
51
12
CN33
1
02
PR20
69
MR34
CN10
05
cardo
I-9
03
CL40
95
MR30
5
17
CL10
124
MR30
MR3482
MR3300
MR3349
CL10
01
48
MR36
0
MR360
SL300
CL20
MR31
88
MR35 2
03
SB30
39
61
CN36
73
MR3352
FS1
CN30
MR335
031
MR30
02
MR30
MR3350
11
113
53
MR33
MR30
SB3009
MR3354
98
FS10
FS11
9
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5
US102
10
FS11
MR39
45
52
ML32
99
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8
CL101
89
MR35
MR32
42
MR39
58
CN10
3
SL301
MR342
31
03
MR61
01
30
FS5056
CN
FS5054
64
MR37
44
MR39
1
CL402
08
MR50
39
MR34
0
CL502
3
CL309
21
8
CL50
CL400
83
CN40
FS5013
MR36
28
MR34
22
MR31
37
18
MR70
7
38
CL401
SB36
17
05
CN38
38
MR36
MR50
39
CN7011
MR70
16
MR70
17
MR34
39
CN
2
CL421
41
MR341
MR39
15
CN34
17
6
13
MR70
30
MR31
10
40
83
24
MR312
MR37
MR36
MR38
CN70
9
20
6
MR343
MR36
8
06
70
CN
CN700
05
70
CN
03
70
CN
84
85
PR36
20m
86
0
MR36
MR36
N
87
MR36
Fig. 2 : Plan de la fouille de l’îlot Camelin (phase IIB) (C. La Rocca/SAPVF).
5
MR309
0
MR330
murs
69
MR34
collecteurs
amphores
32
MR39
four
90
6
SB394
19
MR30
MR35
portes et escalier
86
CN32
2
US356
31
CN3846
MR39
5
MR330
3
MR394
0
MR359
b
9
MR375
CN3893
c
B
5
MR370
61
MR38
a
8
P3000
V
A
VP3913
12
SB3775
CN38
BQ3770
BQ3892
0
ML388
8
SB3001
6
7
MR388
FR3001
1
MR386
C
013
D
CN3862
SL3746
4
MR394
CN30
d
2m
0
Fig. 3 : Relevé des pièces identiiées de la maison 1 (F. Osenda/ SAPVF).
— 350 —
N
10m
1/100
Un foyer, des amphores et une poêle à frire…
Un espace culinaire à Fréjus ?
n’est pas possible de définir si cet espace était le seul situé
plus bas, ou si la maison était constituée sur deux niveaux
différents entre les parties nord/est et sud/ouest. En effet,
le terrain est ici très pentu et un aménagement en terrasses
a été observé à plusieurs endroits de l’îlot.
La base des murs était bâtie en moellons de grès et
fragments de tuiles liés au mortier de chaux. L’élévation
était constituée de briques de terre crue7. Un caniveau
traverse l’ensemble des espaces, en passant sous le
plancher de la pièce B. Il forme un coude au centre de la
pièce A et se dirige vers la pièce D pour se jeter dans un
égout situé dans l’espace C.
Si, comme on l’a vu, il n’est pas possible de situer ces
pièces dans un ensemble clairement défini, on distingue
déjà les espaces destinés à la réception, la pièce B par
exemple, et ceux destinés à l’unique usage privé, voire au
stockage et à la préparation comme l’espace C que nous
avons interprété comme un ensemble que l’on désignera
« cuisine et cellier ».
Un escalier permet d’accéder à cette pièce depuis
l’espace A. Il est composé de moellons de grès équarris et
de terres cuites appuyés contre le parement ouest du mur
est10. Large de 1,2 m (axe Nord-Sud) et long de 0,72 m
(axe Est-Ouest), son profil Est-Ouest permet de reconnaître
deux marches dont la hauteur est de 0,25 et 0,42 m,
suivant un pendage Est-Ouest.
Fig. 5 : Vue de la partie cuisine/cellier depuis l’ouest (cliché SAPVF).
Fig. 7 : Vue verticale du foyer (cliché SAPVF).
Fig. 4 : Vue des pièces A et B et du plancher carbonisé (cliché SAPVF).
La cuisine/cellier
Seule la moitié orientale de cet ensemble a été dégagée
lors de la fouille en limite du terrain prescrit (fig. 5). La
cuisine était, comme nous l’avons vu, située en léger
contre-bas. Ainsi, le nivellement préparatoire à la
reconstruction après l’incendie de l’ensemble, va permettre
une relativement bonne conservation de cet espace, du
moins sur plusieurs dizaines de centimètres (fig. 6). Les
déblais liés à l’incendie seront réemployés ensuite pour
constituer les remblais de nivellement des états postérieurs.
Les limites nord, est et sud sont connues8. L’ensemble
de la pièce est remblayé avec une terre limoneuse grise,
très riche en petits charbons et en poches sableuses9. Ce
remblai supporte le sol portant parfois des traces de chaux
et associé en surface à une couche noire charbonneuse.
7 Plusieurs d’entre elles ont été découvertes au sein de l’insula en
raison de l’incendie responsable de sa destruction. Ces briques sont de
modèle lydien, soit un pied sur un pied et demi (29,7x44x10 cm).
8 MR3759, MR3861 et MR3944.
9 US3989 et 3988.
Fig. 8 : Vue verticale de la partie cellier. Les amphores ont été découpées
lors du nivellement préparatoire à le reconstruction de la in du Ier s. ap.
J.-C. (phase 3A), mais les fonds ont été conservés en place.
10 MR3861.
— 351 —
Pierre Excoffon et al.
10 m
NGF
a
Est
b
berme
ouest
3112
PR3201
SL 3113
MR 3705
3634
9m
TR 3399
3609
3875
30006
8m
SL 3900
MR
VP 3861
3913
30034
SL 3780
SL 3849
SL 3898
3780
3849
3903
SL 3903
3670
3775
3769
3689
3807
MR
3705
CN
3812
MR 3890
MR
30007
30052
CN 30011
SL 30009 3989
7m
SL 3988
0 20 cm
1/50e
1m
Légende :
substrat
béton de tuileau
niveau rubéfié
11 m
NGF
niveau charbonneux
enduit peint
tuile, céramique
c
d
construction
bloc
10 m
Nord
Sud
9m
TR 3400
CL
3878
30006
8m
MR
5103
MR 30019
3989
SL 3988
30022
MR
30012
7m
1/50e
3896
SB 30018
CN 30011
30046
30016
3852
TR 3321
3896
3897
30055
3850
30024
3879
MR 30033
30017
30042
30044
30021 = FR 30017
3989
30058
TR
30045
CN30013
MR 30015
MR 30014
0 20 cm
1m
Fig. 6 : Coupes stratigraphiques AB et CD (C. Joncheray/C. SAPVF).
L’égout
La cuisine est aménagée sur un état antérieur dont ne
subsistait qu’un égout périmétral comblé à cette occasion.
Un nouveau collecteur y est aménagé. Localisé au sud de
la pièce et orienté Est-Ouest, il est conservé sur une
longueur de 1,78 m. Il remplace la partie aval d’un
caniveau antérieur (phase 2A) et sert d’exutoire au
caniveau amont de la pièce A. Le fond est formé de tuiles
posées à plat dont les rebords sont tournés vers le haut.
Les parements sont composés de moellons liés au mortier.
La partie conservée de la couverture est composée de trois
dalles de pierre et d’une tuile visible dans la berme. La
dalle centrale, longue de 0,69 m et large de 0,42 m
possède les plus grandes dimensions. Les autres mesurent
0,38 m de large pour une longueur comprise entre 0,25 à
0,38 m. Une partie ne semblait pas couverte et pouvait
ainsi correspondre à un avaloir destiné aux déchets de la
cuisine. En effet, le dénivelé dans le conduit est assez
important à cet endroit (20%) et devait constituer une
sorte de chasse.
Le foyer
Appuyé contre l’escalier au nord et le mur oriental, se
trouve le foyer culinaire11. Il s’agit d’une structure
11 FR30017.
rectangulaire de 1,10 x 1 m aménagée au-dessus d’un
ancien égout remblayé et nivelé avec un apport de tessons
de céramique. La sole est constituée par une tuile entière
posée à plat, les rebords tournés vers le bas. Elle est
légèrement effondrée en son centre et mesure 0,62 m sur
0,48 m (fig. 7).
Bordé par le mur d’échiffre de l’escalier au Nord et un
mur à l’Est, le côté ouest du foyer est constitué par une
bordure courbe composée d’une seule assise de briques12
sur au moins trois rangs. À l’intérieur, l’âtre était confiné
à l’ouest et au nord par un muret courbe en terre crue. Il
est aménagé sur de gros fragments de tegulae13. La limite
sud, constituant l’ouverture du foyer, était marquée par
une tuile fichée verticalement. Une couche charbonneuse
de 0,02/0,03 m d’épaisseur, découverte au centre de la
sole du foyer, témoigne de son ultime fonctionnement14.
Il est probable que les montants latéraux aient permis de
soutenir une table de cuisson dont la trace n’a pas été
conservée en raison des remaniements postérieurs.
12 D’une dimension de 0,10 m de large pour 0,10 m de haut.
13 Sur le côté ouest, se trouve une demi-tegula de couleur jaune qui
mesure 0,25 m de large sur 0,62 m de long. Au nord, en revanche, ont
été employés une demi-tuile de 0,14 m de large sur 0,20 m de long, un
fragment de dolium et trois fragments de tuile.
14 US30024.
— 352 —
Un foyer, des amphores et une poêle à frire…
Un espace culinaire à Fréjus ?
3913 n°2
4
3013 n°3
2913 n°1
3
2
3913 n°4
1
30008 n°2
5
0
10 cm
30008 n°1
6
Fig. 9 : Relevé des amphores découvertes dans le cellier (E. Pellegrino/SAPVF).
Le cellier
Le mobilier céramique
Dans la partie nord de la pièce, à droite en descendant
de l’escalier, se trouvait une sorte de cellier dans lequel
étaient entreposées des amphores (fig. 8). Seule une partie
des amphores stockées dans cet espace a été découverte.
Quatre d’entre elles étaient appuyées contre le mur est15.
Il s’agit de quatre fonds d’amphores à vin de Tarraconaise
de type Pascual 1 (fig. 9.1-4). Au sud, trois autres
amphores au moins étaient disposées, peut-être dressées
et appuyées contre une cloison de bois16. Il s’agit d’une
amphore complète de petite dimension à fond plat de type
Gauloise 5 (fig. 9.6), d’une amphore à saumure de
Bétique dont seul le col est conservé (fig. 9.5), et d’une
d’Haltern 70 identifiée uniquement à partir du fond
retrouvé (fig. 9).
15 VP3913.
16 VP30008.
Le mobilier céramique mis au jour dans les trois états
de la cuisine17 est relativement riche. Un millier de
tessons a été prélevé, correspondant à une centaine
d’individus18. Hormis les sept amphores du cellier, et une
patère en bronze (cf. suppra.), aucun objet n’a été
retrouvé assurément en place dans les niveaux résultant de
l’incendie (état 2C). Le reste a pu être en partie dispersé
lors du réaménagement du site qui a suivi (état 3A).
Dans les trois états, l’assemblage est assez diversifié,
sans prépondérance évidente d’une classe de mobilier sur
les autres, notamment en termes d’individus (NMI)19
alors que l’on aurait pu s’attendre à voir les céramiques
17 Etat 2B : mise en place de la cuisine, 2C : incendie et 3A :
remblaiement.
18 NR : 1017 - NMI : 115.
19 En termes de restes, dans l’état 3A, on note la prépondérance des
céramiques culinaires et communes, ce qui est une constante sur la
plupart des sites locaux.
— 353 —
Pierre Excoffon et al.
culinaires et les céramiques communes destinées à la
préparation dominer l’ensemble (fig. 10a et b). La part
des céramiques fines est particulièrement élevée (le quart
des individus sur l’ensemble des trois états) et largement
supérieur aux taux atteints sur la plupart des sites d’habitat
du centre ville fréjussien20. A contrario, la part des
céramiques communes s’avère plus faible.
100%
amphore
fine 90%
80%
culinaire
commune
70%
surcuit
60%
NR
état 2b
état 2b
état 3a
72
21
38
43
total
14
12
83
56
201
65
257
155
287
98
378
254
surcuit
commune
50%
40%
culinaire
30%
fine
20%
amphore
10%
0%
état 2b
état 2b
NMI
état 2b
100%
amphore
fine90%
culinaire
80%
commune
70%
surcuit
état 3a
état 2b
8
4
6
7
total
état 3a
total
5
8
7
11
14
19
16
9
27
31
29
28
surcuit
60%
commune
50%
40%
culinaire
30%
fine
20%
amphore
10%
0%
état 2b
état 2b
état 3a
total
Fig. 10a : Répartition des catégories de céramique par phase (NR)
10b : Répartition des catégories de céramique par phase (NMI)
Si l’on considère la céramique de table dans le détail,
on remarque l’importance des céramiques sigillées
gauloises (19 individus dont 3 marbrées). Parmi elles, on
distingue cinq gobelets Drag. 24/25 (fig. 11.7-9), trois
coupelles Drag. 18 (fig. 11.10), trois coupes Drag. 29 (fig.
11.11) et deux coupes Drag. 33 (fig. 11.12-13). Le reste
est composé d’objets très fragmentés, notamment quelques
grandes coupes Drag. 30 et Ritt. 12, ainsi qu’un encrier
Herm. 18. Tous ces objets sont largement diffusés lors de
la seconde moitié du Ier s. ap. J.-C. à Fréjus. En outre, les
céramiques à pâte claire engobée, pourtant produites en
partie à Fréjus et particulièrement nombreuses dans les
contextes fréjussiens des Ier et IIe s. ap. J.-C., sont
proportionnellement peu représentées (5 individus). Parmi
elles, on comptabilise deux coupes de type 01.01.01021
(fig. 11.14), caractéristiques du début du Ier s., deux du
type 01.01.040 (fig. 11.15), plutôt courantes entre le
milieu du Ier et le IIe s. et une cruche.
20 Excoffon et al. 2011, fig. 33
21 La typologie de référence utilisée est celle présentée dans Pasqualini
2009.
Concernant les céramiques à cuire, sur la trentaine de
pièces comptabilisée, on identifie un tiers de céramiques
modelées des Maures (10 individus), dont sept plats (fig.
11.16) et seulement un pot à feu. Cette catégorie est en
général prépondérante dans les contextes fréjussiens du
Ier au début du IIe s. ap. J.-C. et la proportion des pots et
des plats à feu est normalement l’inverse de celle
constatée dans cette cuisine. Étonnamment, la catégorie
de céramique la mieux représentée, après celle des
Maures, est la céramique à pâte kaolinitique (8 individus)
représentée seulement par la bouilloire de type 122. Si cet
objet provenant de la Drôme est omniprésent dans les
contextes du Ier s. ap. J.-C. en Provence en général et à
Fréjus en particulier, il ne l’est jamais dans de telles
proportions. En dehors des modelées et des céramiques à
pâte kaolinitique, les autres catégories de céramiques à
cuire sont représentées par quelques fragments informes
et, au mieux, par quelques individus isolés. C’est
notamment le cas des céramiques à pâte grise (fig. 11.17),
brune ou sombre (6 individus) qui trouvent des parallèles
dans le mobilier du début du Ier s. ap. J.-C. sur le site du
camp de la flotte à Fréjus23 et de quelques fragments de
céramiques culinaires italiques (6 individus dont deux à
vernis rouge pompéien).
Les céramiques communes sont représentées par vingthuit individus dont une partie (6 céramiques à pâte claire
engobée) a déjà été évoquée plus haut avec les céramiques
de table. Les objets restants sont tous en céramique à pâte
calcaire. Parmi eux, on ne trouve qu’un seul individu lié à
la préparation culinaire. Il s’agit d’une jatte de type
01.03.020 (fig. 11.18), connue sur les ateliers fréjussiens,
mais beaucoup moins courante que les mortiers à
bandeaux, ici absents. En dehors de quelques coupes ou
calices, on trouve essentiellement des éléments appartenant
à des vases à verser (fig. 11.19) ou de petites unités de
stockage (11 individus).
L’étude de l’ensemble du mobilier, dans l’hypothèse où
l’ensemble de celui-ci est bien antérieur à l’incendie,
montre une importante diversité au sein du matériel
entreposé dans cette pièce : amphores, céramiques
communes, vaisselle de table et instruments de préparation
associés à la batterie de cuisine. Cet assemblage paraît
normal comparé à d’autres contextes comme par exemple
celui de la domus de Javols/Anderitum24. Cependant, dans
le détail, on note des anomalies, comme la surreprésentation
des céramiques fines. De même, l’assemblage typique des
céramiques culinaires ne s’observe pas ici, en particulier
on note la quasi-absence de céramique de préparation et la
surabondance de production en pâte kaolinitique25. À
l’origine, probablement, les objets devaient être répartis
dans des secteurs différenciés suivant leur fonction. Ainsi
22 Goudineau 1977
23 Rivet 2009
24 Ferdière, Trintignac et al. 2013, 52
25 Cette faible quantité de vaisselle de préparation culinaire
s’observe dans d’autres sites comme par exemple la cuisine
d’une maison de maître récemment fouillée à Grand
(Gazenbeek et al. 2013).
— 354 —
Un foyer, des amphores et une poêle à frire…
Un espace culinaire à Fréjus ?
3989 n°26
3988 n°34
30058 n°1
7
3395 n°6
3988 n°33
8
3988 n°28
11
12
13
3989 n°25
30042 n°5
30044 n°3
10
9
14
15
3989 n°36
3897 n°8
17
16
3395 n°1
30023 n°9
19
18
0
10 cm
Fig. 11 : Les céramiques de la cuisine (E. Pellegrino/SAPVF).
l’espace de préparation culinaire, matérialisé en général
Patère campanienne à tête zoomorphe en
par un plan de travail, pouvait se trouver hors de la zone
bronze
fouillée. Il est possible également que tout ait été piétiné
La patère a été découverte brisée in situ en une
et brassé d’où le mélange et l’aspect fragmenté du
cinquantaine de fragments jointifs. Après remontage la
mobilier, comme c’est le cas envisagé par exemple sur le
pièce est presque entièrement conservée, seules quelques
site de la villa de Goiffieux à Saint-Laurent d’Agny dans
lacunes sont observables sur le corps de la vaemble a été
le Rhône26. Une partie de ce matériel a peut-être été
partiellement remonté et stabilisé par le Centre de
éliminée, probablement les plus gros fragments, d’où
restauration et d’étude archéologique municipal
l’absence de nombreuses pièces de vaisselle
(C.R.E.A.M.) de Vienne (Isère) (fig. 12).
caractéristiques de la seconde moitié du Ier s. ap. J.-C.,
comme la vaisselle de préparation en céramique commune,
les pots à feu en céramique modelée des Maures, la
vaisselle de table en céramique à pâte claire engobée…
Ne seraient alors restés que des objets très fragmentés
appartenant à des pièces ou des catégories les plus solides
(fragments de sigillée, céramiques à pâte kaolinitique, Fig. 12 : Proil de la patère (Y. Lemoine)
fragments de plats en céramique modelée des Maures
Dimensions : H. totale 8 cm ; H. cuvette 6,8 cm ; Ø
dont les parois sont épaisses…). Si tel n’est pas le cas, il
26,5
cm ; L. totale manche 13,1 cm.
faut alors supposer que l’espace destiné au rangement de
la vaisselle de table et de préparation se situait dans la
partie non fouillée de la cuisine située à l’ouest.
Etude descriptive - La cuvette circulaire repose
sur un épais pied annulaire (Ø externe : 12 cm) encadrant
trois sillons concentriques de tournage visibles sur les
faces interne et externe. Un ombilic pointe au centre du
réservoir. La paroi ne porte aucun décor à l’exception de
la partie bordant le manche. Cet espace est orné d’un
décor de rinceaux d’acanthes en relief symétrique. La
26 Poux 1993, 159
— 355 —
Pierre Excoffon et al.
bordure de la cuvette offre une lourde lèvre arrondie
enroulée vers l’extérieur.
Le manche tubulaire à terminaison zoomorphe
est raccordé avec la vasque par une moulure double : listel
et doucine renversée. La préhension est assurée par un
manche (L. 7,8 cm) scandée de dix cannelures. Elles
forment deux rangées de quatre cannelures à canaux semicirculaires réparties de part et d’autre de deux cannelures
plus larges et aplanies disposées au sommet et au pied du
cylindre formant le manche. L’extrémité du manche est
décorée d’une tête de bélier (ovis aries) dont l’encolure
est formée d’un tore à languettes en relief encadré
d’étroites gorges périphériques à sommet à grènetis. La
tête se développe (L. 3,8 cm) dans la continuité du
manche cannelé. Son anatomie est très réaliste et les
modelés variés. Le pelage est matérialisé par des rangées
parallèles de rectangles ou parallélépipèdes sur le sommet
de la tête et le cou. Les cornes sont spiralées en presque
deux tours et la surface est scandée par des stries ondulées.
Le profil du chanfrein et du mufle est doucement arrondi.
Les yeux débordent d’une incision creusée de part et
d’autre du chanfrein. Ils sont formés d’un plot oblong
rapporté en argent dont le centre est creusé d’une cupule
formant l’iris et/ou la pupille. Le mufle est soigneusement
représenté : les narines et les lèvres sont finement
découpées (fig. 13).
Fig. 13 : Patère après restauration (crédit photo : CREAM/montage
S. Savornin)
Etude stylistique - Cette patère s’inscrit dans une
série bien connue27, notamment à Pompéi28, qui
correspond au type Tassinari H2300 et en particulier les
sous-types 2311, 2321, 2322, 2331 et 2332a. Cette
catégorie correspond à des productions campaniennes
datées des trois premiers quarts du Ier s. ap. J.-C. De
fidèles reproductions en céramique sont datées entre le IIe
s. et le début du Ve s. ap. J.-C. et attestées à travers
l’Empire, dont trois dans le territoire de la cité de Forum
Iulii29.
La qualité globale d’exécution, la finesse des
rinceaux d’acanthes, la ciselure et les modelés subtils de
la tête aux yeux rapportés en argent sont les témoignages
d’une œuvre de très belle facture dont l’origine
campanienne ne fait pas de doute. Elle s’inscrit désormais
parmi la liste d’objets de vaisselle (ou mobilier domestique)
en bronze découverts à Fréjus : trépied30, patère31,
marmite32, lampes à huile33, simpula34, cochlearia35,
pieds félins36, couvercle à clapet, anses, supports
peltiformes… La préciosité du manche de la patère lui
confère une valeur esthétique et iconographique de
premier ordre rivalisant désormais avec le célèbre trépied
découvert au Clos de la Tour en 1629 orné de pieds
léonins et décor de bucranes37.
27 Des pièces à la morphologie analogue (manche terminé par une tête
de bélier) mais de plus petites dimensions et confectionnées en fonte
pleine sont également attestées mais correspondent à des couteaux
destinés à affûter les calames (cf. base Artefacts CAC-4018 ; KaufmannHeinimann 1998).
28 Tassinari 1993, 59
29 Comme l’a récemment rappelé L. Rivet (2007) des patères à
manche tubulaire orné d’une tête animale en céramique sont également
attestées et constituent de véritables copies des originaux en bronze. On
connaît des productions moulées à relief de Cnide en Asie Mineure ou
des productions locales (Grèce, Italie, Pannonie, Autriche, Germanie,
Gaule…). À Fréjus, Lucien publia deux exemplaires : l’un produit à
Cnide entre la in du IIe s. et le IIIe s. et l’autre probablement fabriqué en
Narbonnaise vers la in du IVe s. ou le début du Ve s. On peut ajouter à
son inventaire un manche à tête de bélier de fruste qualité en céramique
commune provençale engobée conservé au domaine de Château Thuerry
à Villecroze (inédit, renseignement J.-M. Michel).
30 Pour une bibliographie exhaustive du fameux trépied du Clos de la
Tour se reporter à la Carte Archéologique de la Gaule, Fréjus, 83/3,
Paris, 2013, 24*, p.244-245.
31 Ibid, 17*, ig.332 : type Tassinari I 2300.
32 Rivet 2010, 299, n°40
33 Ibid, n°111. Citons également deux lampes à huile lacunaires
en bronze conservées au musée archéologique de Fréjus mais sans
provenance précise : réservoir de lampe (inv. n°003.1.367) et médaillon
à décor loral (inv. n°003.1.232).
34 Plusieurs crochets à tête de cygne (par exemple Y. Lemoine, « objets
métalliques », dans Excoffon 2015, n°1065) ou encore manches de
simpula de type « Aislingen » (inédits : Clos de la Tour, decumanus
maximus, 1982, D. Brentchaloff ; Chemin de Valescure, 2013, N.
Portalier, SAMF).
35 Sur le site de l’école des Poiriers : Lemoine dans Excoffon 2015,
n°691.
36 À l’école des Poiriers (Lemoine dans Excoffon 2015, n°271) et à
l’ancien terrain Valmier (Y. Lemoine, « Les petits objets » dans Aujaleu
et al. 2010, 117, ig.59b, 4.
37 Un bucrane du même type a été découvert en 2012 sur le site Aubenas
3 (Rens. M. Pasqualini).
— 356 —
Un foyer, des amphores et une poêle à frire…
Un espace culinaire à Fréjus ?
Le manche de la patère trouve un véritable parallèle
stylistique avec un exemplaire découvert à Pompéi38 qui
semble appartenir à la même production datée dans les
trois premiers quarts du Ier s. ap. J.-C.
Néanmoins, cette étude préliminaire a permis d’aborder
la problématique des espaces culinaires, dossier rarement
nourrit par les fouilles récentes et d’alimenter le corpus
des manches à tête animale de Fréjus cher à Lucien...
Si l’interprétation de cet espace comme un lieu de
préparation culinaire et de stockage de denrées paraît
assez convaincant, l’ensemble dans lequel il s’insère reste
d’interprétation plus délicate. En effet, nous ne parvenons
à relier cet espace qu’à un ensemble restreint de pièces
communiquant entre elles, mais dont l’articulation avec le
reste de l’îlot reste complexe à définir. S’ajoute à cela la
situation de la pièce en limite du terrain, empêchant sa
fouille exhaustive ainsi que la mise en perspective
d’autres informations pertinentes pour de telles études,
comme par exemple celles relatives aux déchets de
préparation39.
Fig. 14 : Restitution hypothétique de la cuisine découverte à l’îlot Camelin (F. Osenda/ SAPVF).
38 III, 4, 2 : Tassinari 1993, n°2578, pl. XCIV, 4
39 Seule l’US3897 (phase 3A) a livré un fragment de côte et d’humérus
de porc (sus domesticus), le tout pesant au total seulement 10 grammes…
— 357 —
Pierre Excoffon et al.
figürlicher Bronzen in einer römischen Stadt, Forschungen
in Augst, 26, 1998, 32-35.
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— 358 —